Bandit 1200 S modèle 2001 Tiger

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Ce 23 avril ma décision est prise, je remplace la Bandit 1200S qui nous a véhiculés sans faille durant plus de 3 ans et plus de 90.000 km par une Triumph Tiger modèle 2003-2004.

Pourquoi ?

TT2000 mon concessionnaire (Suzuki - Triumph) m'offre pour la Bandit un prix inattendu et la Tiger est en promotion au prix de 10.600,00€ avec les valises latérales, la béquille centrale et les poignées chauffantes. Le nouveau modèle 2004-2005 avec roues à batons et cadre gris clair ne me plaît vraiment pas.

La Tiger me rapproche de ma conception trail de la moto (voir l'historique des Freewind) elle a la réputation d'être confortable, d'être une excellente routière et d'avoir une excellente tenue de route. Le moulin offre un bon couple et une vitesse largement en accord avec la législation en vigueur.

Les spécifications :

Moteur : trois cylindres en ligne, 955 cm3, refroidi par eau, 2 ACT et 4 soup./cyl., injection électronique, 6 vitesses, transmission par chaîne
Puissance: 105 ch. (77,2 kW) à 9 500 tr/min, couple 9,2 daN.m à 4 400 tr/min
Partie cycle : Cadre périmétrique et tubulaire acier, fourche télescopique diam. 43 mm, mono-amortisseur, freins AV 2 disques diam. 310 mm / étriers 4 pistons – AR disque diam. 285 mm / étrier 2 pistons, pneus AV 110/80 x 19 - AR 150/70 x 17.
Gabarit : Empattement 1 515 mm, chasse 92 mm / angle 28°, hauteur de selle 840 à 860 mm, réservoir 24 litres (réserve 6 litres), poids à sec (usine) 215 kg
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Premières impressions:

Ce dimanche 25 avril mes fidèles amis motards (Didier, François, Alberto et Philippe) et moi avions, pour roder la Tiger, décidés d'une balade de +/-500 km dans le sud de la Belgique et en France.
C'était donc pour moi, après les 30 km du retour de chez mon concessionnaire, la véritable prise en main. La Tiger est haute, la selle culmine à 84 cm, pour moi qui fais 1,78m il faudra que je m'habitue. J'ai les deux pieds au sol mais il faut que j'incline légèrement la moto vers la gauche pour mettre le pied gauche à plat au sol et ceci, heureusement sans que le poids de la moto ne me déporte.
Une fois en mouvement, la moto devient très maniable et semble très légère. Le moteur monte facilement en régime... oops déjà 3.500 t/m sur le sixième rapport et 100km/h, c'est la limite à ne pas dépasser durant les 160 premiers kilomètres. Dans les virages, la moto ne demande qu'à prendre de l'angle et elle tient la route, les suspensions à larges débattements y sont pour quelque chose, c'est diablement confortable.

Le tigre dans la forêt... Arrêt pique-nique. Petit arrêt Fambant neuve !


Ok, les 160 km effectués il m'est maintenant possible de monter à 5.000 t/m. Voila qui permet une vitesse de pointe de 120 km/h et des montées en régimes sur les intermédiaires déjà plus viriles.
Je ne peux constater qu'une seule chose, cette moto est ultra saine, pas de sous ni de sur-virage, la moto s'inscrit parfaitement dans la trajectoire et le grand guidon permet facilement les petites corrections éventuelles. Concernant les freins, à l'avant ils sont excellents, ont du mordant et sont progressifs et le frein arrière fait parfaitement office de ralentisseur.
Au feu rouge et autres croisements de route là ou les arrêts sont impératifs, je commence à trouver la technique pour garder la moto en équilibre en ne posant qu'un seul pied (le gauche) à terre.
Le moteur à injection que je craignais un peu trop linéaire n'est en fait pas du tout du genre mais pousse velu d'un rapport à l'autre et cette sixième est vraiment fantastique grâce à un moteur absolument extraordinaire de couple il est possible de traverser un village à 60 km/h et à la sortie du village d'ouvrir les gaz pour repartir sans àcoups.
La souplesse de ce moteur m'étonne vraiment (n'oubliez pas que je pilotais un Bandit 1200S) et heureusement car et c'est le seul défaut de cette moto la manette d'embrayage demande la poigne d'un solide gaillard (cela ira mieux dans quelques temps) pas tellement parce qu'elle est dure mais parce qu'elle est un peu trop éloignée de la poignée. Une manette réglable serait la bienvenue.
En résumé, cette première prise en main n'augure que d'un avenir de bonheur motocycliste que j'espère aussi long que celui de ma précédente moto, la Bandit 1200S.

Deuxième prise en main :

Ce week-end aucun de mes amis motards ne souhaitant m'accompagner, c'est seul que je partirai en balade. Cela ce confirme, cette moto est vraiment ce que j'attendais, il y a du couple, la tenue de route est impeccable, la selle confortable, c'est un plaisir de la mettre sur l'angle et la position de conduite buste droit et en hauteur donne vraiment confiance. Le seuil des 480 km étant dépassé je puis monter à 6.000 t/m. En 6eme cela fait un 140 km/h sachant la zone rouge à 9.500 t/m il reste de la marge. Malgré son poids sensiblement identique à celui de la Bandit 1200S (220 et 225 Kg) la Tiger est étonnante de légerté, je retrouve les sensations connues avec la Freewind (mono cylindre 650cc).
Lorsque je rentre, le compteur est sur 820km, le premier entretien est prévu à 800 km je suis dans les temps.

C'est le printemps, les pommiers sont en fleurs.

Après 8.000 kilomètres :

Voila que j'ai quelques voyages et balades derrière moi et cette moto me plaît toujours autant. Sur longue distance elle reste très confortable mais la position de pilotage légèrement en appuis sur les poignets de la Bandit évitait la fatigue lombaire de la position plus assise de la Tiger. Le tricylindre est vraiment fameux et se rapproche, sans toutefois l'atteindre, de la pêche de la Bandit. La tenue de route chaussée de Tourance Metzeler est sans défaut et la longévité du pneu arrière devrait se située aux environs des 10 à 12.000 km (dépendant de la proportion de duo réalisée). Un essai d'une bulle haute d'origine Triumph fut pour moi qui mesure 1,78M une déception car avec cette bulle haute des turbulences apparaissent alors que pour d'autre pilotes plus petits (1,73M) ou plus grands (1,90M) la bulle est parfaite.
Le réservoir n'étant pas métallique et ayant une forme bien spécifique seul un sac de réservoir Glover est adaptable ou le très beau mais plus onéreux sac de réservoir estampillé "TRIUMPH". Mon choix ira vers ce dernier d'autant plus que ce fut un cadeau pour la fête des pères.
Ce sac est tout simplement formidable d'ingéniosité et mérite bien justement son prix de 139,00€. Il est maintenu par des "velcros" et des clips, possède un sac interne d'étanchéité, un souflet permettant le doublement de la capacité, une bandouillière de transport, un porte-carte amovible, une poche amovible qui fait office de "banane", des tirettes prolongées par un petit cordon permettant leur manipulation avec des gants d'hivers etc.

 

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